La transformation est déjà en marche. Au-delà du renouvellement des outils – logiciels plutôt que mécaniques, virtuels plutôt que palpables, complexes au-delà de l’humainement maîtrisable – la transformation numérique entraîne et permet une véritable réorganisation des organisations, de nos manières de communiquer, de nos façons d’envisager les processus de conception et de production, de la façon d’élaborer les décisions.
C’est toute la société qui en est d’ores et déjà transformée.
La culture et les technologies de type ‘’réseaux sociaux’’ permettent d’envisager aujourd'hui une prise de décision collective et instantanée dans toutes les entreprises. Que devient alors le rôle de la hiérarchie ? Quelle est sa valeur ajoutée ? Comment former les ingénieurs de demain à leur nouveau rôle ? Seront-ils concurrencés demain dans leur savoir et dans leur pouvoir par des intelligences artificielles ? Comment former les scientifiques de demain dans une accélération de la R&D qui rend leurs connaissances obsolètes au bout de quelques années seulement ? Quel profil de carrière faut-il construire avec ces docteurs et ces experts ?
Et où doit-on implanter les processus de production demain s’ils sont tous pilotés automatiquement par des logiciels bientôt remplacés par des intelligences artificielles ? Faut-il réorienter les politiques de développement local pour attirer les investisseurs et profiter du fait que le coût du travail perd toute importance au profit du coût du capital investi dans la technologie ?
IESF travaille sur ces sujets avec ses experts et essaye d’identifier les meilleures voies de progrès.
L’enquête IESF-INNOVATION 2010 avait fait apparaître qu’une majorité d’ingénieurs considèrent ne pas être réellement reconnus dans leurs démarches d’innovation. On observe également une augmentation des conflits concernant les "inventions de salariés".
Le groupe de travail a délibérément choisi de ne pas aborder ce sujet sous l’angle juridique et judiciaire, qui cristallise la question sur des situations conflictuelles. La reconnaissance et la motivation des ingénieurs innovateurs relève d’une culture d’entreprise, basée sur une vision partagée de l’importance de l’innovation et de sa complexité. Ce rapport propose de poser d’abord les bases de la réflexion, avant de proposer une série de mesures pragmatiques, ne nécessitant aucune modification des textes de loi, et susceptible de renforcer l’envie d’innover dans une démarche collective.
Programme d'action 2018 [voir P.Breesé]
Mise en œuvre complète par les pouvoirs publics des textes législatifs existants et mise en place des comités et commissions prévus et annoncés :
Pour cela il doit faire reconnaître IESF comme l’un des acteurs de la Transformation Numérique de la société et assurer le lien entre ces derniers et les ingénieurs.
Le comité s’associera étroitement aux activités et travaux de l’Institut G9+, du Syntec Numérique et de l’association Pasc@line. Il conduira une activité de veille sur l’ensemble des grandes initiatives, actions et manifestations et les communiquera aux ingénieurs.
Il fera en sorte qu’IESF y soit associé et y porte la voix des ingénieurs exprimée par l’Enquête annuelle IESF, voire des sondages supplémentaires, et par les associations d’Alumnis.
Selon les résultats de l’Enquête IESF 2017, 43% des ingénieurs estiment que la transformation numérique est une révolution qui va engendrer de profonds changements dans la société et où l’on constate que :
Le comité travaille sur une proposition de réflexions et d’actions afin que les ingénieurs s’intègrent dans ce mouvement inéluctable de transformation numérique de notre environnement sociaux-économique.
Parallèlement à ces travaux, une enquête plus affinée sera lancée auprès des ingénieurs pour mieux comprendre leurs anticipations face à la transformation numérique.
La quatrième révolution industrielle, à l’évidence, est bien en marche, tous les jours nous en avons la démonstration au travers de nouveaux modes d’organisation autant marchands qu’industriels de la société.
Nous sommes confrontés à des ruptures majeures aussi bien liées à l’évolution des technologies qu’à la mondialisation de l’économie avec l’émergence et la maturité de nouveaux acteurs : le défi de la transition énergétique, la révolution du numérique, la protection de notre planète, les convergences entre les sciences du vivant et sciences dures, et tout ce que ces avancées peuvent poser comme questions dans le domaine éthique.
Cette 4ème révolution industrielle ne touche pas uniquement les différents secteurs de l’industrie au sens traditionnel – industries de transformation, la chimie, la pharmacie, l’agro-alimentaire, mais également bien d’autres secteurs comme celui des services, du développement durable, de l’aide à la personne notamment. Cette évolution, liée à l’intrusion du numérique, entraîne des modifications profondes dans bien des aspects de la conduite des entreprises notamment :
Les experts ingénieurs et universitaires jouent dans les entreprises un rôle prééminent mais n’en ont pas la reconnaissance en termes de carrière et de rémunération. Les PME en particulier saisissent mal l’intérêt de disposer des experts et des doctorants dont elles ont autant besoin que les grands groupes.
Les intéressés eux-mêmes se sentent parfois considérés comme à part et exclus des grades élevés de l’entreprise, le plus souvent réservés aux managers. Ils redoutent d’engager une carrière complète dans cette voie, moins reconnue que celle d’autres spécialités.
IESF fait des propositions pour développer ces pratiques et faciliter l’intégration et la gestion des carrières des experts et des docteurs.
Il conduit des études sur des phénomènes de société concernant le management, l'ingénieur et l'entreprise, avec le regard de l'intelligence économique.
Il émet des recommandations, prépare des outils et organise des événements (colloques, conférences). Il vise notamment à favoriser le développement des compétences et la reconnaissance des capacités des ingénieurs dans cette discipline, et participe à la sensibilisation des PME aux actions d'IESF.
Le comité Intelligence Économique et Stratégique comprend environ 15 membres parmi lesquels les Instituts ou Associations suivantes sont représentés :
Le comité travaille actuellement sur un projet de MOOC (Massive On-line Open Course - Cours en ligne ouvert à tous) dédié à l'Intelligence économique, en partenariat avec des organismes de formation et d’enseignement supérieur, des organismes consulaires ou professionnels et des grandes entreprises. La démarche visera à offrir dans un premier temps une initiation à l’intelligence économique pour le plus grand nombre, puis proposera une formation plus élaborée sur les outils et la pratique de l’IE.