Une population mondiale en croissance toujours très forte pour le siècle à venir, un environnement d’ores et déjà menacé par les conséquences du développement incontrôlé des années passées, des ressources de matières premières qui se raréfient. Le constat est partagé par tous les experts et politiques de la planète : les défis qui attendent l’humanité pour le siècle prochain sont considérables.
Trois axes de progrès nous permettront d’y faire face :
Les progrès considérables apportées par les sciences et les technologies ont permis à une partie de l’humanité de vivre plus confortablement plus longtemps. Les technologies de communication et de mobilité permettent d’être en constante relation avec le monde entier. Les progrès de la médecine et de la génétique ont considérablement amélioré la qualité et la durée de vie des êtres humains. Les innovations en matière énergétique permettent d’envisager à terme une maîtrise complète de notre consommation d’énergie, qui ne se ferait ainsi plus au détriment de la planète. Bientôt les avancées de la robotique et de l’intelligence artificielle nous promettent un monde dans lequel l’homme pourra se préoccuper de l’essentiel.
Tous ces progrès ne seront possibles que si l’on poursuit la recherche et l’innovation. Tous ces progrès seront possibles à condition que l’on forme demain suffisamment d’ingénieurs et de scientifiques de qualité, hommes et femmes, capables de dépasser les frontières de la connaissance et de l’imagination. Une société planétaire à 18 milliards d’habitants ne pourra fonctionner qu’à cette seule condition : la science et la technologie sont bien les conditions incontournables de notre survie et de notre développement.
Une partie seulement de l’humanité profite aujourd’hui des bienfaits de la science et de la technologie. La majeure partie du monde n’a guère les moyens d’y avoir accès, pour des raisons économiques mais aussi souvent pour des raisons liées à de mauvaises politiques.
Et au cœur même de nos sociétés dites "avancées" une part non négligeable de la population essaye de survivre au jour le jour avant que de se préoccuper des GAFA et autres Baidus, ou de la place future des robots dans nos sociétés.
Il est vital que nos organes politiques développent des stratégies plus performantes pour permettre à tous de réellement profiter des atouts que leur apporte le développement technologique.
L’homme doit être systématiquement replacé au cœur de l’innovation technologique. Construire des Smart Cities contrôlées par une intelligence artificielle qui dicterait sa loi aux êtres humains n’a aucun sens en termes de progrès pour l’humanité. La science et la technologie doivent être au service du développement de l’homme, et non l’inverse. Elles doivent aider les sociétés humaines à s’organiser et à se recentrer sur ce qui fait sens. Elles doivent permettre de laisser le temps à tout un chacun de grandir sur soi et pour soi, elles doivent permettre à tout un chacun de se réaliser pleinement ses propres intuitions.
‘’Science sans conscience n’est que ruine de l’âme’’ disait Rabelais, il y a de cela plusieurs siècles. Cette maxime est sans doute encore plus vraie pour demain.
Les Ingénieurs et Scientifiques de France, au nombre de plus d’un million vivent ces problématiques au quotidien. Chaque avancée scientifique apporte son lot de risques et d’opportunités. Chaque avancée technologique permet d’envisager une reconstruction – de plus en plus rapide et brutale - de notre environnement social et sociétal. Chacun de ces progrès devra être jugé et jaugé demain à l’aune de ses apports positifs – et négatifs – au progrès de l’humanité.
C’est pourquoi IESF a engagé des travaux, a mobilisé ses réseaux, a réuni les ingénieurs et scientifiques pour travailler sur les grands enjeux des années à venir. IESF fait des propositions, IESF soutient des projets, IESF se veut être l’un des porte-paroles institutionnels de ce développement technologique raisonné.