Les technologies sont de plus en plus multiformes et pluridisciplinaires. Les progrès de l’intelligence artificielle servent autant le progrès génétique que le développement des réseaux dits ‘’sociaux’’ ou le développement des smart cities ! Les technologies des batteries permettent d’envisager à terme une mobilité décarbonée plus favorable à la planète, ou bien davantage productrice de gaz à effet de serre selon les technologies utilisées pour la production électrique. Et parfois plus polluantes que les technologies qui les précèdent lorsqu’il s’agit de recycler des objets technologiques de plus en plus complexes et de plus en plus composites.
IESF tente d’étudier tous ces sujets dans ses différents comités, et élabore des propositions et des projets pour rendre les choix plus éclairés et orienter ainsi les politiques de développement publiques et privées.
L’une des spécificités du métier d’ingénieur tient à la capacité d’analyse de systèmes complexes, tels que la compréhension des relations entre la production d’énergie et ses réseaux de distribution, la production de véhicules, les infrastructures de transport, l’organisation des déplacements de personnes ou de biens... Cette compréhension a constitué le point de départ nécessaire d’un travail sur les perspectives d’une mobilité totalement décarbonée.
Ce travail prospectif est de toute première importance dans la longue liste de sujets à traiter. IESF en a pris l’initiative et la responsabilité au nom de la communauté des Ingénieurs et Scientifiques, et nous devons nous en féliciter !
La smart city est à notre porte. Bienvenue dans le monde complexe et ô combien technologique !
Smart Grid, BIM, Bitcoin, domotique.... Quelle est la place de l’homme dans cette cité intelligente que l’on nous annonce pour demain ? Comment ces technologies doivent-elles être déployées et utiliser pour réellement contribuer au développement et au confort des êtres humains qu’elles sont censées aider ? Comment aider à construire un développement raisonnable et maitrisé de nos villes et de nos cités ?
Ses réflexions font notamment ressortir l'idée que la capacité de la nation à préserver sa souveraineté dépend de notre cohésion nationale, du dynamisme de notre économie, de notre aptitude à développer les compétences scientifiques et les technologies adéquates.
Depuis 2007, les études du comité Défense, effectuées en partenariat avec le Conseil général de l’armement, ont abouti à la parution de rapports intitulés « La France dans l’Europe de la connaissance » et « Évolutions technologiques et menaces futures », ainsi que des cahier n°10 « Défense et innovation de rupture », cahier n°20 « Aspects éthiques et sociaux des nouvelles technologies de défense » et cahier n°26 « Des ingénieurs pour bâtir la Défense de l’avenir ».
En outre, le comité a entrepris en 2017 d’élaborer périodiquement une veille sur l’actualité qui rassemble et commente brièvement un petit nombre d’événements récents qui lui paraissent à retenir dans son domaine. Les travaux du comité Défense sont menés par des groupes de travail qui ne se limitent pas aux seuls membres du comité et qui rassemblent principalement des ingénieurs, mais aussi des officiers ou des spécialistes de différents domaines des sciences humaines ou sociales.
Dès l’origine, les armées étaient composées d’hommes et de matériels. En dehors des combattants et des équipes qui assuraient leur soutien au cours de la manœuvre, il fallait des spécialistes pour concevoir, fabriquer, entretenir les armes et les équipements indispensables, dont dépendait pour une grande part l’efficacité de l’ensemble. Ces spécialistes ont été d’abord des artisans, mais aussi des ingénieurs, dont le rôle a considérablement évolué au cours de l’Histoire en raison de trois grandes tendances.
D’une part, si à certaines époques la clef de la victoire résidait avant tout dans le nombre, la force ou le courage des guerriers, ou encore dans l’ingéniosité tactique de certains chefs, les exemples abondent de situations où un avantage technologique est apparu source de supériorité quasi absolue dans un affrontement direct, comme c’est le cas aujourd’hui pour l’arme nucléaire, les armements tirés à distance de sécurité, les capacités spatiales d’observation et de transmission…
D’autre part, alors que dans le passé les équipements les plus décisifs étaient issus d’un savoir-faire spécifiquement militaire, la défense repose aujourd’hui sur beaucoup de technologies partagées avec le domaine civil, qu’il s’agisse de moyens de transport, de calcul, d’observation ou de communication.
Enfin, les systèmes mis en œuvre sont de plus en plus globaux et complexes ; ce qui transforme les aptitudes et les connaissances nécessaires à la fois pour les concevoir, les spécifier, les développer, les produire et les utiliser.
Compte tenu de l'ampleur de cette évolution, il est indispensable que l'État la prenne en compte pour assurer le plus efficacement possible sa fonction de défense. C'est pourquoi le Conseil général de l’armement et les Ingénieurs et Scientifiques de France ont conduit une étude conjointe sur le rôle des ingénieurs dans le domaine de la défense en France, et plus généralement de la sécurité.
L'étude porte sur le contexte actuel et ses évolutions les plus probables: le rôle de l'État et sa mission de défense, plus généralement de sécurité ; la place de l'ingénieur dans la société. L'analyse se ensuite concentre sur deux points : quelle contribution des ingénieurs à la défense et quelle place dans les organisations qui en sont chargées? Quels profils et quelles trajectoires pour les ingénieurs concernés? Différentes propositions sont faites en conclusion.
Aujourd’hui, dans le domaine de la défense, un avantage technologique apparaît souvent source de supériorité quasi absolue dans un affrontement direct, tandis que les systèmes mis en œuvre sont de plus en plus globaux, complexes, issus en grande partie de l’industrie civile.
Dans ce contexte, il ressort une difficulté majeure : l’État, de moins en moins prédominant parmi des acteurs variés, notamment des entreprises mondialisées, confronté à la pression croissante de l’opinion publique, a d’autant plus besoin de compétences de pointe pour exercer sa responsabilité de défense et entretenir une vision à long terme. Il lui faut des ingénieurs de confiance qui aient également une connaissance des problématiques militaires, des sciences humaines, des questions sociales et internationales, tout en sachant mieux communiquer en dehors de leur cercle de spécialité. Mais d’une part les fonctions exercées au sein du ministère de la Défense ne suffisent plus à entretenir les aptitudes techniques nécessaires, d’autre part l’évolution culturelle et l’alourdissement des procédures administratives de contrôle rendent le service public moins attrayant que les entreprises pour des jeunes qui de plus manifestent une relative désaffection pour les formations scientifiques.
Pour répondre à ce défi, à la fois restaurer l’attractivité nécessaire et permettre à l’État d’exercer efficacement sa mission régalienne dans cet environnement nouveau, il est proposé plusieurs orientations complémentaires :
Les personnels, et notamment les ingénieurs, sont un maillon essentiel en matière de gestion des risques. A noter que la maîtrise des risques contribue aussi à l’amélioration des performances de l’entreprise.
Pour présenter le fruit de ses travaux, le comité rédige des cahiers à thèmes qui visent à apporter un éclairage pragmatique sur ces questions et à indiquer des pistes d’amélioration. Le comité a ainsi publié des cahiers, disponibles en téléchargement sur le site IESF.
Le comité organise aussi des colloques et tient des conférences, avec différents partenaires. Les réseaux sociaux permettent de relayer ces actions. Des membres de l’IMdR (Institut pour la Maîtrise des Risques) et de l’AGREPI (Association des spécialistes de la maîtrise et du management des risques) participent à nos travaux et leurs associations contribuent également à leur promotion/diffusion.
Les réunions du comité sont mensuelles, au siège d’IESF. Une dizaine de personnes, d’expériences très diverses, participent directement ou indirectement aux travaux du comité. Le comité accueille favorablement toute personne intéressée pouvant apporter ses compétences et enrichir nos échanges.
Dans une entreprise, l’organisation est réputée efficace lorsqu’elle permet d’atteindre les objectifs fixés par la direction, en optimisant les moyens alloués pour ceux-ci.
Lorsque tout se déroule parfaitement, le résultat, pour l’entreprise, se traduit par un rendement compatible avec les attentes et permet, si cela fait partie de la stratégie de la direction, de développer l’activité.
Ces dernières années, les entreprises ont eu tendance à optimiser leurs processus dans un objectif financier, souvent à court terme, ce qui les rend plus fragiles face à l’imprévu, surtout sur le long terme. Selon le niveau de perturbation, l’entreprise ou l’organisme concerné peut subir, à terme, des pertes importantes et les conséquences peuvent se prolonger durant une période suffisante pour impacter définitivement l’entreprise, en termes commercial, financier, d’image, etc.
Dans ce cahier, nous mettrons en lumière le rôle déterminant que peuvent jouer les Facteurs Organisationnels et Humains [FOH] dans ces circonstances. Nous verrons qu’ils peuvent agir aussi bien négativement en étant à l’origine d’accidents, que positivement en rattrapant des situations non prévues.
La préparation des personnes est très importante, d’abord pour prévenir les situations dites accidentelles ou de crises, puis pour les gérer par la suite. Il ne faut pas sous-estimer l’impact de la culture d’entreprise et des facteurs sociologiques sur la sensibilité ou la réceptivité des personnes vis-à-vis des risques.
Par ailleurs, tout changement de stratégie de l’entreprise peut avoir des répercussions fortes sur les activités opérationnelles (ressources humaines, changement technique, restructuration des rôles et responsabilités…) et donc sur la maîtrise des risques. Une prise de conscience de ces facteurs par la direction de l’entreprise constitue la première brique permettant de construire une stratégie de résilience de l’entreprise. Celle-ci doit ensuite s’accompagner d’une véritable volonté de mettre en œuvre une politique de ressources humaines capable de répondre à cet enjeu majeur qui concerne la survie de l’entreprise.