Cet ouvrage a été réalisé par le Comité Défense des Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF), avec la collaboration des membres actifs de groupes de travail.

Il est commun de constater que notre monde se transforme à un rythme rapide. La présente étude en examine les conséquences dans le domaine de la défense.

L’ambition a été de proposer une vue d’ensemble synthétique, d’abord sur les vulnérabilités et les menaces pour un État comme la France, puis sur les moyens et mécanismes de défense.

Trois principales sources de vulnérabilité ont été identifiées : des mentalités individuelles plus exigeantes et fragiles ; des sociétés plus complexes, en raison notamment d’un souci d’optimisation illustré par la mondialisation, et confrontées à différents défis ; des avancées scientifique qui parfois ne sont pas exemptes de menaces.

Dans ce contexte, la fonction de défense des États peut être caractérisée par trois grandes tendances : une distinction moins nette entre paix et guerre, dans un champ d’affrontements plus large et diffus ; des acteurs et des armements sans cesse plus divers ; des modes d’action plus élaborés et subtils, donnant une place croissante aux combats de l’esprit.

Finalement, il est suggéré quelques pistes à approfondir, dans quatre directions : la répartition des responsabilités au sein de l’État, une participation élargie de la nation, des recherches de défense un peu plus diversifiées et orientées à long terme, une préservation de l’autonomie à différents niveaux.